C'est le titre du nouveau pestak d'Edouard Baer, une espèce de pot-pourri rassemblant des personnages et acteurs divers et variés autour d'une histoire loufoque et, des fois, bancale. Parmi eux, on a le plaisir de retrouver, notamment, Arnaud Aymard, Diane Bonnot et Fred Tousch.
Alors, oui, quand on connait les spectacles de chacun des intervenants (pour ma part, les trois cités ci-dessus), on ne peut se soustraire à une légère impression de déjà-vu, voir même de facilité. Fred Tousch, par exemple, reprend texto un extrait de son spectacle La Foirce ; le jeu d'Arnaud Aymard à la guitare fait vachement penser à Paco mais.
Mais, ça fonctionne! D'une part parce qu'il y a une vraie fraîcheur et une vraie joie visible chez tous (ou presque) les acteurs sur scène. Même si l'histoire n'est en fin de compte qu'un prétexte pour présenter une succession de numéros (de qualité) et que les artifices employés sont énormes, on a envie d'y croire et de suivre Luigi dans sa quête de Mr Castang. Ensuite parce qu'on a vraiment de super bons acteurs sur scène (sauf étrangement une, l'actrice qui joue une spectatrice, qui est tellement mauvaise qu'on peut se demander si ce n'est pas fait exprès...) et des tableaux vraiment dessinés et différents pour en prendre plein la tronche. Enfin parce que, tout simplement, c'est Edouard Baer, et que j'adhère particulièrement à son humour ("Je ne sors jamais sans mon bruiteur").
Côté mise en scène, j'ai vraiment apprécié tout ce qui se passait dans le public, bonne recherche de ce côté là, même si ça pourrait être encore plus poussé. Le tout début du spectacle est également une belle trouvaille (le spectacle ouvre sur la fin d'un spectacle et les discussions de la troupe dans les coulisses.
Coups de coeur tous particuliers pour :
- La scène cauchemardesque avec le vampire et son cadeau
- Fernandel
- Les guerilleros
- La chanson "Looking for Mr Castang" à la guitare par une rock-star allumée
- Le personnage de la secrétaire de Mr Castang (clin d'oeil à Virgina Vulv)
Voilà, un chouette spectacle, même si c'est vrai qu'on peut se dire : "facile", finalement, c'est peut-être là que c'est le plus compliqué, de broder quelque chose qui tienne debout autour de personnages existants aussi marqués.
Ha, oui! Y'avait Depardieu dans la salle le soir où on y est allés et... ben c'est tout, y'avait Depardieu quoi!
PS : j'ai appris, à travers mes recherches sur ce spectacle, que Diane Bonnot avait "collaboré" à plusieurs reprises avec le sieur Erick Sanka, dont je parlerai sûrement dans un prochain post, mais dont vous pouvez déjà découvrir l'univers ici : http://www.sanka.fr